Mieux vaut tard que jamais dit l’adage. Le président du comité technique de la HAAC depuis sept ans maintenant vient de quitter le navire. Le confrère propriétaire du quotidien Liberté a rendu, mercredi 1er février 2023 sa démission au Président de l’institution Pitalounani Telou. Le désormais ex membre de l’autorité de régulation s’est toute de même justifié.
« Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que je récuse ma signature ayant trait aux décisions prises à la plénière de ce mercredi, 1er février 2023 et que je démissionne de mes fonctions de membre de la HAAC » pouvons nous dans le courrier sur les réseaux sociaux. « Les décisions que nous avons prises ce jour, nous éloignent de notre première mission qui est de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse. En outre, nous hypothéquons notre indépendance en cédant aux desiderata des groupes de pression politiques dont l’agenda est d’imposer la loi du silence », a écrit Zeus Aziadouvo dans sa lettre de démission envoyée au Président de la HAAC.
Comme nous pouvons le constater, la goûte d’eau qui a fait déborder le vase reste ces nouvelles sanctions prises par l’autorité de régulation à l’encontre de deux journaux.
En effet, en délibérant en séance plénière mercredi dernier, la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la Communication a prononcé une suspension de 3 mois contre deux journaux du pays à savoir le quotidien « Liberté » et le bimensuel « Tampa Express ».
Des décisions derrière lesquelles ne voudrait pas salligner Zeus puisque l’homme n’a d’ailleurs pas posé sa signature en bas des documents.
« Nous sommes même allés jusqu’à remettre en cause ce que nous faisons en tant qu’institution constitutionnelle de régulation. Je ne peux donc cautionner les décisions de la plénière de ce jour et je démissionne de la HAAC à compter de ce jour », a souligné le confrère.
Après sept de collaboration marquée de méfiance, de pression et de désaccord, Zeus Aziadouvo a fini par craquer alors que le mandat de leur bureau est arrivé ou presque à échéance.
